Octobre Rose 2021

Tony Rapiteau
juin 25, 2024

Je continue de vivre et de profiter de chaque instant de la vie, laquelle devient de plus en plus précieuse.

16 mois plus tard, le cancer est entré dans mon quotidien et n’en sort plus. Mais je fais en sorte de vivre chaque jour loin de lui. J’ai eu des espoirs, et notamment celui de la guérison, après un premier traitement de chimiothérapie. La tumeur dans mon sein avait quasiment disparu et je pensais avoir vaincu le cancer. J’étais passée à la prochaine étape, celle de la mastectomie.

Une dure étape dans ce cancer du sein.

Pour ma part, je ne l’appréhendais pas trop et je l’ai plutôt « bien » vécue. J’ai décidé de ne pas faire de reconstruction et de ne pas porter de prothèse. L’opération a révélé que 16 ganglions présentaient encore des cellules cancéreuses… Je quittais la légèreté pour me replonger dans le stress d’un nouveau petscan qui révélait le pire. Ma prise en charge dans une clinique privée non-spécialisée a été mauvaise et m’a fait perdre un temps précieux. 1 mois est passé sans que je n’obtienne de contact avec les médecins pour m’annoncer clairement les résultats de ce petsan ainsi que ses conséquences. J’ai alors décidé de poursuivre mon suivi à l’Institut Curie à Paris. Je réalisais que le traitement qui m’avait été administré était incomplet et que j’aurais dû bénéficier d’une immunothérapie. J’ai été prise en charge en une semaine et reçue par un oncologue qui a pris le temps de m’expliquer l’avancée du cancer. Métastases.

Le traitement pour ralentir ce cancer

De nouvelles cellules cancéreuses ont migré dans mon corps pour se loger dans mon foie sous la forme de deux tumeurs. Une récidive rapide. En l’état de la médecine, il n’existe pas de traitement pour guérir un cancer triple négatif métastasé. Je réalisais que je ne guérirais peut-être jamais.
Désormais, les chimiothérapies et traitements dont je bénéficierai auront pour objectif de ralentir la progression de la maladie.

Je continue d’y croire chaque jour, je positive au maximum !

Néanmoins, mon moral et mon positivisme me poussent à y croire et à continuer de me battre. Dans la maladie, je continue de me lever chaque jour et de remplir mon emploi du temps avec des sorties, des rencontres, des activités et plein de découvertes. J’ai voyagé pour la première fois en Italie, et à deux reprises. A Rome avec mon mari et ma belle-sœur puis j’ai réalisé mon rêve de voir Venise avec ma fille. Bien sûr, il existe des moments difficiles durant lesquels je doute, j’ai peur, je pleure et je me sens seule. Mes cheveux qui avaient repoussé tombent à nouveau. Mais je continue d’avancer et me persuade qu’ils repousseront bientôt car je veux guérir.

Mon soutien qui m’accompagne chaque jour…

Je traverse mes aventures avec ma mascotte Amara qui me suit partout où je vais. Amara signifiant l’immortalité. Je continue de me connecter chaque jour avec ce et ceux que j’aime.
Cette année encore, pour octobre rose, je continue la lutte et crie mon engagement pour la cause ; espérant partager un peu de ma force avec toutes les guerrières qui se battent contre le cancer.

“Mesdames pensez à vous. Des autopalpations, des signes peuvent apparaitre … Ensemble tous ensemble contre ce cancer le plus répandu chez la femme, en France.”